Culture de légumes

Jusqu’à nos jours, le secteur horticole est encore peu développé au Burundi bien que les conditions agro-écologiques et climatiques du Burundi offrent des opportunités de production d’une grande gamme de légumes s’étendant sur toute l’année. La production est pour la plupart des fois l’apanage du petit exploitant produisant pour l’autoconsommation.

Au Burundi, la consommation des légumes reste très faible et cela est lié à la production insuffisante au niveau nationale et de pertes post récoltes dues à l’absence d’unités de transformation pour la bonne conservation et une production non orientée vers le marché.

Cependant la culture des légumes présente des atouts par rapport aux autres cultures dans le contexte d’exigüité des terres arables au Burundi en l’occurrence :

  • la faible exigence en superficie. Les légumes pouvant être produites sur de petites superficies à la taille de celles accessibles aux personnes ayant un accès limité à la terre ;

  • les cycles végétatifs courts, ce qui offre des possibilités de semis répétitifs et échelonnés et d’effectuer plusieurs rotations sur une même parcelle tout au long de l’année.

  • Une source de revenus monétaires

  • Source de nutriments essentiels dans l’alimentation : les légumes en général sont d’une grande importance pour la protection générale de l’organisme. Jouant un rôle important dans la formulation d’un régime alimentaire équilibré, les légumes sont fortement pourvus en vitamines, minéraux et en nombreux autres éléments essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. De plus, ils constituent une source non négligeable de calcium complémentaire aux produits laitiers (persil, épinards, …) pour couvrir les besoins quotidiens plus élevés à 60 ans qu’à 30 ans. Ils sont également riches en potassium (fruits secs, avocats, ail…) et en vitamine B9 et peuvent ainsi diminuer l’hypertension artérielle et les risques des maladies cardiovasculaires. Leur richesse en fibres alimentaires participe à la régulation du transit intestinal et leur pauvreté en lipides aide à prévenir l’hypercholestérolémie.

Grâce au soutien de quelques membres, un projet de culture de légumes au Burundi dans une zone Rurale a été réalisé. Des familles ayant un enfant souffrant de kwashiorkor ont participé activement à ce projet : Ils ont labouré le terrain, semé, sarclé, récolté la culture d’amarante, plante riche en vitamine. Ces familles se sont senties impliquées et motivées par ce concept, elles se sont appropriées l’idées et ont pris consciences de leur potentielles en termes de gestions de leur propre santé. Nous continuons actuellement ce projet.

Récolte de légumes